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Un salon de thé sur la rue Blue Heart Sunset. WONDERLAND.
5 septembre 2008

Chapitre 2

Night_life_by_olitm

La porte se referme. Les voix ne modifient pas leurs cadences, le rythme des rires semble le même, encore les verres qui claquent les uns contre les autres. Le barman se dirige vers moi, dans mon dos le bruit sourd de pas malhabiles qui tracent un chemin sinueux. J'entend sun nouveau souffle, distinct parmis ces voix qui proviennent des tréfonds de tous ces hommes, quelques chaises qui bougent, des têtes qui se tournent vers cet être qui vient d'entrer en ce lieu, je sens les échos se heurter à d'autres briques de ces murs qui nous cloître ensemble. Une pause dans sa démarche mal assurée, son souffle qui devient saccadé, et un délicat arôme de lys humide empli l'espace, je la décrypte lentement alors que je l'entends bouger entre les tables. Pas de cliquetis. Elle est pieds nus. On dirait qu'elle se noie, son respire qu'elle essai d'attraper, comme si ses voies était obstruée par la vie. Une tendre mélodie trace un sourire en coin sur mon visage, ses petits bracelets s'entrechoquent sur son poignet qu'elle laisse tomber sur la table. Je donnerais tout ce que je possède pour voir son visage, son coeur affolé se débat avec une ombre, elle mène un combat seule contre une meute d'illusions qui dirigent ses gestes pour le moins brisés. La peau de mon coude se couvre de la chaleur de son haleine, elle est trempée, perlée de pluie froide, je sens un frisson courir jusqu'à mon épaule et descendre en ruisselant sur ma colone vertébrale. On dépose un verre devant elle, whisky, cul sec. Puis le liquide claque, se déverse comme un océan déchaîné, si petit. Je prends son bras entre mes mains, c'est à ce moment même que son coeur s'arrête complètement, le temps poursuis pourtant sa déferlée macabre autour de nous, mais elle reste dans le suspend de son propre silence...

~*~

C'est à partir de ce moment que notre histoire avant commencé. C'était l'ouverture de cette danse dans laquelle nous nous sommes entraîner tous les deux, nous promettant l'éternité, nous promettant que même le jour n'arrêterait jamais cette nuit-là, qu'il n'y aurait pas de fin, qu'au-delà de tout nous valserions dans les bras l'un de l'autre, guider de cette passion qui avait passer en nos corps si rapidement que nous en fûmes secoués. Si je fermes les yeux, je me souviens alors de ta main brûlante sur mon bras glacial, de ce verre dont tu avais renversé le contenu, m'arrêtant dans ma lancé alors que je me jettais dans un gouffre duquel je ne serais jamais ressortie vivante. J'avais sentie mes pupilles s'agrandir, occupant l'iris en entier, puis se rétrécir avant de reprendre leur taille initiale. Comme si un faisceau lumineux avait traversé en l'espace de quelques secondes mes prunelles. Je ne pouvais pas appercevoir tes yeux sous tes verres fumés, j'avais deviné cet handicap, c'est ainsi que je me l'étais murmuré, pourtant ce n'est pas toi qui en était atteint, mais bien moi. Je n'osais pas bouger, je n'osais même pas songé à ce qui pourrait se produire, mon coeur avait flanché et il n'avais plus mal. La douleur que tu avais éteinte avait coulé entre les lattes du parquet. Je tremblais, tu avais glissé sur mes épaules ton manteau de cuir. Estomacquée je te voyais faire, tu semblais à part de ce monde, jouant un rôle qui ne devait pas exister sur le scénario, venant bousillé la réalisation, sauvant pourtant mon personnage que je croyais envolé entre les nuages grisonants. Tu descendit de ton tabouret et pris ma main, tu me guidas entre les tables, cet endroit que tu semblais connaître si bien, ma voix ne résidait plus en moi, les mots avaient fuient devant l'immensité de ton âme, tu ne bougeas plus, ton bras violent qui stoppa celui d'un inconnu qui aurait voulu glisser sa main sur ma peau découverte, j'eux un rire que j'étouffai, le monde aurait pu cesser de tourner, je tournoyais, la main au creux de la tienne, dans un bonheur que je découvrais encore du bout des doigts. Une fois dehors tu lâcha ma main et repris ton chemin, secouée et étourdie je me sentis esseulée. Je te laissée faire quelques pas pour te suivre et glisser mes pieds sur tes traces imaginaires, me disant bêtement que tu ne sentirais pas ma présence qui se faufilais derrière toi.

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Commentaires
M
Merci vous deux ^^ <br /> Comme vous êtes gentil alors de m'avoir fait exception de vos petites paresses. Oui oui! Car vous découvreriez de bien jolies choses en prenant plus le temps... J'espère vous voir revenir ici alors ^^ Vous êtes les bienvenues pour vous y installer parfois, le temps d'être à part de cette cacophonie humaine!<br /> <br /> Et pour N.<br /> Petit curieux, sache que ce que mes yeux voient, les tiens ne le verront jamais.
S
Beh voilà je suis venu jetter un coup d'oeil. Rare fois que je vais sur mon ordinateur, compte toi bien chanceuse. Mais ça m'intriguais une fille qui écrit des histoires en cours alors qu'on parle d'imaginair, comme si le siens l'intéressait plus. Nombriliste va! Non non je souris... C'est pas méchant la la...<br /> J'ai comme envie de laisser un commentaire, après un moment j'ai compris le fonctionnement des catégories, et je me dis que je suis subjugué par celle-ci et l'histoire qui se construit autour. Je n'ais pas encore lus les autres textes, mais c'est un début, comme il en faut un à tout. Et je suis sur le cul devant cette espèce de petite déchéance magnanime qui a réussi à m'entraîner dans cet univers sombre. Un jeu de regard qui semble intéressant aussi ici... Comme quoi je repasserai surement pour lire la suite.
N
Et toi?<br /> Que vois-tu?
C
Encore une fois...<br /> C'est la première fois que je lis vraiment les longs trucs sur un blog. Ouais. Normalement je me fatigues bien avant, trop long, pas assez poignant, ou bien juste que je n'ais pas trop envie de lire sur le moment. Je ne sais pas. Pas assez de courage. Mais ici, c'est le contraire, je n'ais pas la force de résister à cette histoire, elle m'intrigue. Tes mots m'écorchent comme si je marchais sur du verre écrasé, et puis ces personnages, c'est une inovation de ces histoires qu'on lit tout le temps d'ados fracassés, il y a quelque chose. Ca me rejoint.. Je ne sais pas trop comment te le dire. Et tes mots, pourtant on a la même éducation, mais les tiens sont si beaux, merveilleux, ceux d'une écrivaine...<br /> Bonne continuation toi!
Un salon de thé sur la rue Blue Heart Sunset. WONDERLAND.
  • Petit endroit pour vider mes poches de mes mots, coin de rêverie, de petits bonheurs et de nuages sombres qui voilent et tamisent parfois... Des douceurs, des petites larmes qui perlent le coin des yeux pourtant rempli d'étoiles et de Mots...
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