Chapitre 2
La porte se referme. Les voix ne modifient pas leurs cadences, le rythme des rires semble le même, encore les verres qui claquent les uns contre les autres. Le barman se dirige vers moi, dans mon dos le bruit sourd de pas malhabiles qui tracent un chemin sinueux. J'entend sun nouveau souffle, distinct parmis ces voix qui proviennent des tréfonds de tous ces hommes, quelques chaises qui bougent, des têtes qui se tournent vers cet être qui vient d'entrer en ce lieu, je sens les échos se heurter à d'autres briques de ces murs qui nous cloître ensemble. Une pause dans sa démarche mal assurée, son souffle qui devient saccadé, et un délicat arôme de lys humide empli l'espace, je la décrypte lentement alors que je l'entends bouger entre les tables. Pas de cliquetis. Elle est pieds nus. On dirait qu'elle se noie, son respire qu'elle essai d'attraper, comme si ses voies était obstruée par la vie. Une tendre mélodie trace un sourire en coin sur mon visage, ses petits bracelets s'entrechoquent sur son poignet qu'elle laisse tomber sur la table. Je donnerais tout ce que je possède pour voir son visage, son coeur affolé se débat avec une ombre, elle mène un combat seule contre une meute d'illusions qui dirigent ses gestes pour le moins brisés. La peau de mon coude se couvre de la chaleur de son haleine, elle est trempée, perlée de pluie froide, je sens un frisson courir jusqu'à mon épaule et descendre en ruisselant sur ma colone vertébrale. On dépose un verre devant elle, whisky, cul sec. Puis le liquide claque, se déverse comme un océan déchaîné, si petit. Je prends son bras entre mes mains, c'est à ce moment même que son coeur s'arrête complètement, le temps poursuis pourtant sa déferlée macabre autour de nous, mais elle reste dans le suspend de son propre silence...
~*~
C'est à partir de ce moment que notre histoire avant commencé. C'était l'ouverture de cette danse dans laquelle nous nous sommes entraîner tous les deux, nous promettant l'éternité, nous promettant que même le jour n'arrêterait jamais cette nuit-là, qu'il n'y aurait pas de fin, qu'au-delà de tout nous valserions dans les bras l'un de l'autre, guider de cette passion qui avait passer en nos corps si rapidement que nous en fûmes secoués. Si je fermes les yeux, je me souviens alors de ta main brûlante sur mon bras glacial, de ce verre dont tu avais renversé le contenu, m'arrêtant dans ma lancé alors que je me jettais dans un gouffre duquel je ne serais jamais ressortie vivante. J'avais sentie mes pupilles s'agrandir, occupant l'iris en entier, puis se rétrécir avant de reprendre leur taille initiale. Comme si un faisceau lumineux avait traversé en l'espace de quelques secondes mes prunelles. Je ne pouvais pas appercevoir tes yeux sous tes verres fumés, j'avais deviné cet handicap, c'est ainsi que je me l'étais murmuré, pourtant ce n'est pas toi qui en était atteint, mais bien moi. Je n'osais pas bouger, je n'osais même pas songé à ce qui pourrait se produire, mon coeur avait flanché et il n'avais plus mal. La douleur que tu avais éteinte avait coulé entre les lattes du parquet. Je tremblais, tu avais glissé sur mes épaules ton manteau de cuir. Estomacquée je te voyais faire, tu semblais à part de ce monde, jouant un rôle qui ne devait pas exister sur le scénario, venant bousillé la réalisation, sauvant pourtant mon personnage que je croyais envolé entre les nuages grisonants. Tu descendit de ton tabouret et pris ma main, tu me guidas entre les tables, cet endroit que tu semblais connaître si bien, ma voix ne résidait plus en moi, les mots avaient fuient devant l'immensité de ton âme, tu ne bougeas plus, ton bras violent qui stoppa celui d'un inconnu qui aurait voulu glisser sa main sur ma peau découverte, j'eux un rire que j'étouffai, le monde aurait pu cesser de tourner, je tournoyais, la main au creux de la tienne, dans un bonheur que je découvrais encore du bout des doigts. Une fois dehors tu lâcha ma main et repris ton chemin, secouée et étourdie je me sentis esseulée. Je te laissée faire quelques pas pour te suivre et glisser mes pieds sur tes traces imaginaires, me disant bêtement que tu ne sentirais pas ma présence qui se faufilais derrière toi.