De retour .
Octobre. Crépitement assoupi des quelques feuilles, un partère jaunâtre, de l'or taché par la pluie. L'air qui s'ennuie, suspendue entre ciel et terre, devient le vent quelques instants. Le mercure glisse sous zéro le matin, avant que les landes solaires n'aient nimbées ces toits de maisonnés. Le bruit sourd des roulettes de la valise sur le trottoir, la clé qui se glisse dans la serrure, une main qui frappe l'air lourdement, la voiture qui s'enfui, la porte refermé derrière, l'écho des pas dans ces escaliers puis le tout qui retombe sur le parquet. Cette solitude qui m'entour de ses bras froid, une étreinte qui ne me manquait pas et la sienne qui se fait déjà si loin. Un sourire en coin, quelques étoiles encore accrochés au creux du regard. Mais je ne suis pas seule. Les clés sur la table, cette chaine froide autour du poignet, cette gourmette qui le caresse, comme une promesse. Le soleil tangue entre les nuages, de nouveaux souvenirs gravés sur le grain de ma peau, entre l'aorte et les battements amoureux de mon coeur, sous la prunelle illuminé de mes yeux, dans ce petit tirroir nommé mémoire... Demain je reviendrai ouvrir le petit salon de thé. Avec de nouvelles spécialités pour plus tard, de nouveaux récits à écrire sur le coin d'une table, au fond d'une tasse, sur le bas d'un mur. Cette semaine qui vient de passé, était si soyeuse, douce, passionée, si différente, nébuleuse, qu'elle restera longtemps écrite en moi. Halloween approche, le froid englobbe la ville, le coeur de certains ralentit déjà pour ce sommeil de plusieurs mois qui arrive à grand pas. Les arbres font de ces paysages un chef d'oeuvre, les regards se croisent déjà différement, une ambiance nait dans l'air, nous sommes bel et bien en automne, j'adore. Ainsi va la vie, les jours passent, on emprunte ses chemins, et puis analogues et différents à la fois sont les lendemains. Je vous souhaite un bon retour en cours les enfants...
Soko:
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ps:Merci à J. pour la surprise. (L)