Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un salon de thé sur la rue Blue Heart Sunset. WONDERLAND.
29 octobre 2008

Elle & Elle .

la_censure__by_moumine

Au cimetière des amours blessées. Ces rêveurs désabusés. Des amants solitaires. Des maîtresses idylliques. Au cimetière des amours blessées. Ces rêveurs idylliques. Des amants désabusés. Des maîtresses solitaires. Au cimetière des amours blessées. Ces rêveurs solitaires. Des amants idylliques. Des maîtresses désabusées. Le fond de la pièce ne changent pas, les passants sont parfois nouveaux, mais l’histoire est toujours la même. Il est plus simple de goûter au venin de la vie que de rester sur le chemin. Il est plus facile de cédée aux jolies fraises de la forêt noire et de rencontrer le grand loup que de suivre l’assurance d’un sentier déjà emprunté.
Je te voyais t’éloigner. Chancelante, sur le petit trottoir bordé de lys qui se mourraient en silence. L’automne créait cette brise assombrie, ce vent qui emportait les âmes pour les troquer contre des neuves plus tard au printemps. Quelques feuilles se soulevaient derrière toi, légère danse macabre, ton corps funèbre se laissait transporter par tes pas tanguant. Cette danse me fit frissonner, le temps d’un instant de perte de conscience. Oubli du temporel tranchant. Langoureusement, je pris place aux abords de la grande fenêtre. Avais-je réellement eus le droit de partir avec cette partie de toi? De garder à mes côtés tant d’années de trésors? Cette beauté pudique, ce souffle secrètement échappé, ce moment que l’on ne vivait qu’en rêve il y pourtant si peu de temps. Tu ne te retournais pas sur ton chemin, mais plus le tournant de la rue approchait, plus tu ralentissais. Je restai là, bien visible, j’avais la peau couverte de cette ambiance trop glaciale qui régnait dans la pièce, ma chair nue sous le voile sensuel qu’avaient laissée sur moi les marques de tes morsures, de tes baisers passionnés et de quelques doigts et ongles agrippés. Finalement tu arrivas au recoin, ton être implorait tes jambes de l’entraîner plus loin, mais je te savais envieuse. Te me regardas, un instant nos yeux, de si loin qu’ils puissent être, se dirent ce que deux êtres ainsi mêlés quelques minutes auparavant n’avaient le courage de se désavouer. Tu repris cette marche, ma main était restée au creux de ma poitrine, entre mes seins, et l’autre que j’avais laissé choir. Toi, petite fille, qui repartait en femme, dans cette démarche intimement tremblante. On aurait dit que tu te battais avec cette réalité que tu ne voulais pas accepter et tes souvenirs de gamine. Tu étais si jolie à voir, et moi, avec mes longues cuisses tant de fois mordues par ces Il champêtres, je triturais ces parcelles virginales que je t’avais prise.
Il saura rattraper le temps perdu. Ne reviens tout simplement pas ici…
La vie est étrange. Elle donne parfois l’impression de mourir pour mieux se sentir revivre…

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Le texte est en soi un étrange rêve j'ai l'impression...<br /> <br /> <br /> Sinon content que Dom prenne ma défence...aprés chacun voit ça comme il veut...
M
Pour MwyMwy:<br /> Merci beaucoup. J'adore tes commentaires sur mes textes, tu as vraiment ton importance ici. Tu m'auras suivi au-travers toute mon évolution. :) Et il me fait tellement plaisir de pouvoir partager encore avec toi ces mots. De ma petite poche torp lourde...<br /> <br /> Pour N.:<br /> Oh merci beaucoup!<br /> Hum... Une envie? Non, plus maintenant, quoique jeune et à l'entrée de l'adolescence, ça l'était. Vi. =)<br /> <br /> Pour Dom:<br /> Calme toi le grand taureau ^^<br /> <br /> Pour Dernier_Ticket:<br /> Merci beaucoup. Il me fait vraiment plaisir de savoir ce que les gens pensent quand ils passent ici et cela me donne envie de poursuivre ce salon de thé. Et ton commentaire me touche vraiment, de voir que de simples mots provoquent tout cela... Merci :)<br /> <br /> Pour Doucette:<br /> La douceur égorge parfois tellement mieux que la brusquesse...
D
J'adore tout simplement... Cette douceur qui égorge...
D
J'étais jusqu'alors resté trop silencieux.<br /> Mais tes mots me touchent. Je suis revenu lire, voir le nouveau, me rendre ivre de la réalité. La vie. La Vraie. <br /> Je suis confus, dans ce mélange âcre de sentiments. Sensations troubles. <br /> Que dire, pour des mots et histoires ainsi issus d'un tel talent...
D
C'est un peu personel comme question N. et aussi, la réponse est assez simple. Elle, Liberté, est dingue de J., celui qui fait battre son coeur, donc je ne crois pas que ce genre d'histoire fasse partie d'elle.<br /> Quoique le texte est sublime. Un charme oui, doux, mais acide...<br /> <br /> Bref, mêle toi un peu de tes affaires =)
Un salon de thé sur la rue Blue Heart Sunset. WONDERLAND.
  • Petit endroit pour vider mes poches de mes mots, coin de rêverie, de petits bonheurs et de nuages sombres qui voilent et tamisent parfois... Des douceurs, des petites larmes qui perlent le coin des yeux pourtant rempli d'étoiles et de Mots...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Un salon de thé sur la rue Blue Heart Sunset. WONDERLAND.
Publicité